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Les autres Insectes ennemis des chênes et du liège

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Catocala

Les autres Insectes ennemis des chênes (et du liège).

et des autres principaux essences forestières.

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               es chênaies Algérienne sont attaquées en permanence, mais de manière épisodique par de nombreux lépidoptères défoliateurscertaines espèces de lépidoptères ont été signalées par KHOUS (1990) dans les chênaies d’Algérie : il s’agit des catocalas (Noctuidae) dont 4 espèces ont été identifiées. Ce sont Catocala (Ephesia) nymphaea Esp., Catocala (Catocala) nymphagoga Esp., Catocala (Mormonia) sponsa L., Catocala (Ephesia) nupta L.. et SORIA (1987) a signalé 1986 une infestation de Catocala nymphaea  dans les chênaies d’Azouza (Tizi-Ouzou), des Aurès (Batna), de Chréa et à Chlef en Algérie ; ainsi d’autres espèces de Catocalinae en Algérie telles que Catocala (Catocala) conversa, Catocala (Mormonia) dilecta. KERRIS, (1997) a signalé une autres espèce Catocala elocata. ainsi d'autres espèces tels que Orgya trygotephras (L.), et Cydia fragiglanana, Euproctis chrysorrhoea L. (Lymantriidae), et Tortrix viridana L. (Tortricidae), en plus des maladies du chêne-liège et du liège.

Lasiocampa quercus

Euproctis chrysorrhoea

Tortrix viridana

Catocala diversa

Catocala elocata

Catocala nupta

Catocala nymphaea Esp.

Catocala nymphagoga Esp.

Orgia trygotephras L.

 


               Insectes xylophages:

Le ravageur secondaire le plus redoutable (selon KHOUS-1990) inféodé au chêne en Algérie est un lépidoptère cossidé : 

Plusieurs insectes défoliateurs attaquent les chênes, donc il faut connaître les Insectes; par exemple de violente attaque de Cydia fragiglanana (L.) ont été notés dans la subéraie de Yakouren - Azazga (Tizi-Ouzou); cet insecte à longtemps été confondu avec Tortrix viridana (KHOUS, 1993). 

Les galles sur chênes:

Andricus kollari (Hartig) (Hymenoptera; Cynipidae), provoquent la formation de galles sur chênes 

Neuroterus quercusbaccarum L. provoquant la formations de nombreuses galles rouges sur les feuilles de chênes, à la fin de l'été. A l'intérieur de chaque galle se trouve une larve minuscule qui s nourrit de ses tissus. Les galles tombent des feuilles en automne, mais elles continuent encore à croître pendant un certain temps.

                   

                          Imago           galle           au  repos

           

               Imago                 galle (asexuée)       galle bisexuée)

Cossus cossus L. dont les larves assez grosses, de couleur lie de vin sauf la tête foncée, dotées de mandibules puissantes, peuvent causer des dégâts assez important entre l’écorce et l’aubier. Elle vit exclusivement dans le liber où elle trace de larges galeries plates remplies de débris noirâtres humectés d sève aigrie. Sa salive, qu’elle peut rejeter au loin quand on l’inquiète, a une odeur extrêmement forte, désagréable, qui permet de déceler sa présence,.A maturité la chenille se transforme dans un cocon de soie près de l’ouverture d’une galerie, l’émergence de papillon (65 à 70 mm d’envergure) se fait en début d’été. La femelle est pourvue d’une tarière à l’aide de laquelle insère ses œufs dans les fentes de l’écorce. (PEYERIMHOFF, 1927).Ses attaques se réalisent à partir de la digestion, la larve émet de sa bouche un liquide que l’on retrouve mêlé à la scieur de bois. Cet insecte a été signalé dans les subéraies d Chlef, Skikda, Alger – Baïnem et Jijel.

        Cossus cossus.

     Chenille de Cossus.

                 Un scolyte sur chêne :

Un autre insecte secondaire Il contribue à hâter la destruction des arbres ainsi blessés. Il tue ainsi rapidement les souches des sujets recépés, lorsque la circulation de la sève y est ralentie Platypus « Bostryche cylindrique). Petit insectes de 7 à 8 mm de long, brun clair, allongé, à côté parallèle. Pond dans le bois des chênes blessé. Les larves perforent le tissu ligneux jusqu’au cœur., et c’est principalement à ce Bostryche que sont dues ces accumulations de fine sciure que l’on remarque après le coupes au pied des étocs qui ne rejetteront plus (PEYERIMHOFF, 1927). On note sa présence dans les chênaies ou on a signalé des dépérissements soit : Skikda, Jijel, Boumerdes, et bien d’autre wilaya (KERRIS, 2002).

Attaque de Platypus  Scolytes xylophages

(Collo - Skikda).

 


Insectes et maladies attaquant le liège :

Le liège en Algérie, il est attaqué par:

  1. Une fourmi, d’assez petite taille (4 à 5 mm), d’un noir luisant, à abdomen rouge, le Crematogaster, creuse volontiers sa galerie dans le liège mâle ou dans le liège de reproduction des sujets parfaitement sains. La levée est alors entravée par piqûres assez sensibles de cette fourmi et surtout le liège fourmillé perd toute sa valeur. Il n’y a aucun moyen de défense contre cet insecte.

  2. Le Tenthrède : le liège de reproduction se montre parfois, au moment de la levée ou sur les places de dépôts perforés de trous, exactement cylindriques, de 2 à 3 mm de diamètre. Quand on ouvre les galeries auxquelles ils donnent accès, on y trouve un ver cylindrique, de couleur vert olive, inerte, qui se prépare à se transformer. Ce ver est la larve d’une tenthrède (Hyménoptère) qui après s’être développée sur le feuillage d’une plante herbacée, s’installe dans l’écorce des arbres pour abriter sa nymphose.

  3. Tache jaune : c’est la plus fâcheuse et qui déprécie le plus les planches de lièges. La maladie, due à un ou plusieurs champignons, n’est apparente que lorsqu’elle est installée depuis plusieurs années. La croûte, alors se détache partiellement et sur toute la surface envahie, l’écorce prend une teinte grisâtre caractéristique. Lorsque l’on tranche le liège au couteau, on y voit des tâches jaunâtres, allant de la  croûte vers l’intérieur, cernant en particulier les fentes et pouvant s’étendre sur près d’un cm d’épaisseur. Le liège prend une odeur de moisi et les bouchons qui en proviennent communiquent aux liquides le goût l plus désagréable, et qu’on nomme « goût de bouchon ». suivant l’étendue de la contamination, les planches perdent de 40 à 80% de leur valeur, et la présence de telles planches quand elle est constatée dans les lots, déprécie l’achat de 10 à 20%. Aussi les chefs de dépôts doivent-ils veiller avec le plus grand soin à l’élimination des planches atteintes, qui doivent être mises à part, débarrassées de toute portion de liège suspecte et classées dans une catégorie inférieure. C’est à la fois une question de bonne foi vis à vis des adjudicataires et une garantie pour la vente. La tache jaune n’est pas uniformément répandue. Certaines forêts ou certains cantons en sont atteints surtout dans les régions humides. En d’autres points, on ne l’a jamais vue. Bien  des liégeurs  assurent qu’elle est uniquement due au maintien du liége sur l’arbre au-delà de la douzième année, en sorte que, pour l’éliminer à coup sûr, il suffirait, dans les cantons révolus, de récolter « tout venant » sans se préoccuper de l’épaisseur marchande. Des expériences ont été instituées en vue de déterminer si le flambage des troncs est susceptible de stériliser le liège et d’éliminer la tache. Ces expériences ne sont pas terminées. Les forêts où l’on trouve le plus de tache jaune sont la forêt de la Mizrana, près de Dellys, celles de la région d’Azazga, e certains massifs des environs de Collo. (PEYERIMHOFF, 1927).

 


                  Sur cèdre et sapin :

Trois espèces se sont révélées nouvelles pour la science : Epinotia algeriensis Chambon (Olethreutinae, Eucosmini) capturé sur Cedrus atlantica dans la forêt de Babors en Algérie en 1988, Lozotaenia cedrivora Chambon capturé sur Cedrus atlantica à Tikjda (Djurdjura) en Algérie 1987et Dichelia numidicola Chambon (Tortricinae, Archipini) capturé sur Abies numidica dans la forêt de Babor. En 1987. (CHAMBON, FABRE et KHEMICI, 1990).

Dichelia numidicola Chambon est un ravageur important du sapin de Numidie en Algérie. Sa polyphagie potentielle constitue une menace pour les autres sapinières et cédraies méditerranéennes. (FABRE et KHEMICI, 1990).


 BIBLIOGRAPHIE

KERRIS T., 2002  Dépérissement des chênes en Algérie. Doc. Interne I.N.R.F.

PEYERIMHOFF M.P., 1927 Instruction sur les travaux d’exploitation dans les forêts de chêne liège. Imprimerie Vve BRAHAM D. Constantine. Algérie. Pp. 60-65.

ABBAS M., AICI M., et KHOUS M-g. 1990 Note sur la protection des subéraies, communication journée d’étude sur le chêne liège 1990.

KHOUS M-g. 1990 Réalités sur l’état sanitaire des subéraies algériennes : facteurs de dégradations – Mesures impératives à prendre. Communication journée d’étude sur le chêne liège 1990.

FABRE J-p. et KHEMICI M. 1990, 1990 « Sapins méditerranées : Adaptation, sélection et sylviculture ». Séminaire international Avignon, 11-15 juin 1990 Rapport Commission des Communautés européennes Eur. 13491 IUFRO -  CIHEAM.

CHAMBON J-p., FABRE J-p. et KHEMICI M. 1990. Trois nouvelles Tordeuses d’Algérie nuisibles aux conifères : Epinotia algeriensis n. sp. (Olethreutinae, Eucosmini), Lozotaenia cedrivora n. sp., et Dichelia numidicola n. sp. (Tortricinae, Archipini) Bull. Soc. Ent. Fr. 95 (3-4), 1990 : 131-138.

SORIA S. 1987 Lepidopteros defoliadores de Quercus pycenaica W.II. Bul. Sanidad Végétal Fuera de serie n°7 302p.

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