Les Mouches Diptères Diptera

  1. La mouche domestique (Musca domestica L.).

  2. La mouche tsé-tsé

  3. La maladie de sommeil (mouche tsé-tsé).

  4. Méthodes de luttes et de contrôle contre les mouches.

 Les Mouches

Cliquer sur la mouche

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1 - La mouche domestique commune:

         ( Musca domestica L. ).

 

         La mouche domestique ( Musca domestica L. ) est une des espèces les plus répandues, ayant suivi l’homme dans toutes les régions du monde. Elle ne nous pique pas mais, étant pratiquement attirée par toutes les substances organiques, elle véhicule un grand nombre de microbes dont beaucoup atterrissent sur nos aliments et parviennent ainsi jusqu’à nos appareils digestif et respiratoire.

Importance médicale:

         Les mouches sont vecteurs de germes pathogènes, tels que :

- Infections bactériennes:

·     Shigellesie: Dysenterie bacillaire et autres maladies diarrhéiques: 

·     Salmonellosie: Typhoïde (1), Paratyphoïde, et autres intoxications alimentaires. Le rôle des mouches se limite à contaminer les aliments.

·     Choléra: la transmission est possible, mais le rôle des mouches n’est pas prépondérant.

- Infections protozoaires:

·     Dysenterie amibienne: Les mouches peuvent transporter des kystes, mais leur rôle n’est pas prépondérant.

·     Helminthiases: Les mouches transportent des oeufs, et des kystes de plusieurs vers intestinaux (Ascarides, Ankylostomes, Tænia).

- Infections virales:

·     Polyomielitis: Le virus peut être transmis aux aliments. Le rôle des mouches n’est pas prépondérant.

·     Trachome: Musca sorbens, elle joue un rôle important.

·     Conjonctivite épidémique: Musca sorbens, et Musca domestica jouent un rôle important.

- Infections dermiques:

·     Les mouches sont attirées par les infections et les blessures de la peau, pouvant ainsi transmettre les spirochètes responsables


Espèces Vectrices:

         Les mouches d’importance en santé publique :

·     Musca domestica ( Muscinae; Muscidae; Diptera ),

·     Musca sorbens.( Muscinae; Muscidae; Diptera ), très attirée par l’humidité des lésions dermiques et par les yeux des personnes.


Cycle biologique:

         Le cycle biologique de la mouches domestique est de 8 à 40 jours ( selon la température de l’environnement de développement des différentes phase biologiques de l’insecte ). Par temps chaud  ( 35°, ou 30° ), tout le cycle vital peut s’accomplir en une ou deux semaines.

·     Oeufs:         Les mouche domestique pondent leurs oeufs par groupes de préférence dans les matières organiques en décompositions humides mais non liquide (tas de détritus, ou fumier par exemple). Le nombre d’œufs par ovoposition est moyenne de 120 oeufs.

·     Larves:         Les larves passent par trois stades larvaires. Elles s’alimentent de Bactéries et de leurs produits de décomposition, et sont attirées par les odeurs, et évitent la lumière.

·     Pupes:         Vers la fin du troisième stade larvaire, elle s’arrête de manger et, devient  « pré-pupe », qui migre vers les endroits ou la température et l’humidité sont basses.

·     Adultes:         Après l’émergence, la mouche reste immobile pendant quelques minutes, pour étaler ces ailes. Après accouplement, la femelle (monogames), est capable d’emmagasiner le spermes du mâle, et fertiliser leurs oeufs pendant une période d’environ trois semaines. 
La femelle peut donner 100 à 200 mouches. Lorsque la mouche veut se nourrir, elle sort sa trompe et pose les labelles sur la surface des aliments. La salive s’écoule alors par les canicules et ses enzymes digérées sont ensuite aspirées.

 Pendant qu’elle se nourrit, la mouche régurgite souvent une partie de son repas précédent, après son départ, il reste les microbes qu’elle a transportés, c’est surtout de cette  manière qu’elle transmet des microbes.


Écologie:

         Le temps entre l’ovoposition et l’éclosion des oeufs, est fonction des facteurs climatiques (température et humidité). En dessous de 90% d’humidité relative, la mortalité des oeufs est élevée. La température idéale est entre 35° et 40°. Au dessus de 47°, la survivance est difficile .

         L’ovoposition, l’accouplement, les repas, et les vols cessent entre 10° et 15° .

         Dans les climats chauds, ou pendant la saison chaude, les mouches préfèrent rester à l’extérieur ou en dessous des aires couvertes (vérandas, marchés, restaurants, chambres ouverte etc...).

         Pendant, les journées froides, humides, on les verra à l’intérieur des maisons à la recherche d’un environnement plus favorable.

         Pour l’aire de repos, les mouches évitent les surfaces lisses et cherchent les surfaces rugueuses, avec une préférence marquée pour les bords des surfaces.

         Les mouches sont attirées surtout par les aliments contenant des sucres. Elles peuvent survivre en s’alimentant d’eau et de sucre ou d’autres carbohydrates.

         Les femelles ont besoin des protéines pour le développement des oeufs .

         L’activité des mouches est essentiellement diurne, et ou sous la lumière artificielle intense. L’obscurité les rends inactives. Les lieux de repos ne sont pas éloignés des lieux d’alimentation et de reproduction.

         Les mouches se reproduisent dans de la matière organique en décomposition, d’origine animale ou végétale (fumier; ordures ménagères; les égouts; matière végétale; résidus des usines de fabrication d’aliments; résidus de fruits ou légumes; terre humidifiée par les résidus de sang des abattoirs, résidus des poissons; etc...).

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2 - Les Mouches Tsé-tsé:

(Glossina palpalis L. ).

Importance médicale:

Les glossines «mouche tsé-tsé», transmettent les trypanosames à l’homme «Maladie de sommeil» qui provoque la mort. Environ 10.000 cas sont recensés chaque année .qui peut vivre longtemps prostré, décharné, inutile ( (LHOSTE, 1979).


Espèces Vectrices:

·     Les mouches tsé-tsé  (Glossina sp. ).

Glossina palpalis L.

La capacité vectorielle

En 1973, Challier l'a définie ainsi :

la capacité vectorielle d'une espèce de glossine pour un trypanosome est l'aptitude de celle-ci,

 1°) à s'infecter en se nourrissant sur un hôte réservoir, 

 2°) à développer l'infection, 

 3°) à transmettre le trypanosome.

Seules quelques espèces peuvent être considérées comme vectrices :

  • pour T. b. gambiense : 

      • Glossina palpalis et sous-espèces 

      • Glossina fuscipes et sous-espèces 

      • Glossina tachinoides 

      • Glossina caliginea

  • pour T. b. rhodesiense 

      • Glossina morsitans et sous espèces 

      • Glossina pallidipes 

      • Glossina swynnertoni 

      • Glossina fuscipes et sous-espèces 

Il existe chez les tsé-tsé, des barrières intrinsèques s'opposant à l'établissement d'une infection, barrières renforcées par certains facteurs écologiques.


Zone à risque – Zone endémique 

Une zone à risque est une zone où, tous les facteurs étant réunis, la maladie pourrait se développer ou déjà exister sans que l’on sache s’il y a ou non des malades. 

Exemple :une région du secteur forestier, donc :

- sous climat humide,

- certainement colonisée par des vecteurs potentiels comme Glossina palpalis,

- mise en valeur par la culture des caféiers et des cacaoyers,

- où la population est très diversifiée avec des autochtones et des allogènes,

- où la circulation des habitants est intense,

- où l’habitat est mixte, en villages et en campements.

Une zone à risque peut être une région où, par le passé, il y a eu des malades mais sur laquelle on n’a plus aucune information (un foyer historique par exemple). Ce peut être aussi tout le secteur qui entoure un foyer actif (donc connu) de THA.

Inversement, une zone endémique, est une région où il y a régulièrement des malades : ceux-ci ont pu être découverts lors de prospections médicales ou de façon passive dans les centres de santé.


Cycle biologique:

 

 La mouche tsé-tsé met au monde de 8 à 10 descendants.

 

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3 - Méthodes de luttes et de contrôle contre les mouches:

Méthodes de luttes et de contrôle  chimiques:

·     Application d’insecticides: Plusieurs formulations sont utilisées: Les émulsions, suspensions, solutions, poudres et granulés.

·     Faire attention à la résistances aux insecticides par changement d’insecticides et de formulations lors des pulvérisations ou aspersions.

·     Emploi de rubans imprégnés d’insecticides (méthodes employée dans les magasins, restaurants, les marchés, les étables, les poulaillers etc...).

·     Emploi des appâts en poudre, liquide, en forme de granulés imprégnés d’insecticides (exemple les tablettes).

·     Emploi de produits Insecticides [Imagocides (Produit détruisant les Mouches adultes)] par aspersion (atomiseurs) à l’intérieur des habitations, et aspersion avec pompe motorisée ou manuelle à l’intérieur des étables par exemple et à l’extérieur dans l’environnement.


Méthodes de luttes et de contrôle biologiques:

         Emploi de prédateurs tels que les araignées, les fourmis les lézards, les oiseaux insectivores etc...


Méthodes de luttes et de contrôle physique:

·     Élimination de l’accumulation des excréments humains et ou animaux.

·     Amélioration des méthodes de collecte et disposition finale des ordures ménagères.

·     Entretien des système d’évacuation des égouts.

·     Protection des aliments et des résidus alimentaires (hygiène). Les mailles destinées à protéger les aliments contre les Mouches (gardes mangers) et non seulement contre la Mouche domestique, mais aussi les Drosophiles (appelé Mouches des fruits), ne doivent pas dépasser 1,5 mm.

·     Hygiènes des maisons d’habitations et des lieux publiques.

·     Éducation sanitaire.

·     Les répulsifs qui éloignent les Mouches.

·     Une meilleurs façon de réduire l’importance d’une population de Mouches domestiques et de recouvrir de terre les endroits où vivent leurs larves.

·     Pièges attractifs contre les Mouches domestiques.

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