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Insectes générals

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Savez-vous que Nous les Insectes?

Position systématique et 

     Origine des Insectes.

Classifications des insectes

Biologie et Morphologie

     des Insectes.

Fonctions chez les Insectes.

Chasse, Préparation, et 

    Conservation des Insectes.   

Sites préférés.

Bibliographie.

 

 

 

  Depuis des milliers d’années, les Insectes ont fait à la fois l’enchantement et le désespoir de l’homme. On ne peut comparer les joies esthétiques d'émerveillement des beautés d'un beau papillon ou autre insecte se nourrissant sur les fleures, et l’attaque massive de chênes par des chenilles (Lymantria dispar) qui après défoliation totale de ces arbres, offriront une image frappant, ressemblant à un incendie de forêt.

  Les Insectes appartiennent au grand Phylum des Arthropodes. Les Insectes ne sont pas seulement intéressants d'un point de vue morphologique, mais elles constituent la classe  la plus nombreuse du règne animal. Il y a environ plus d'un million d'espèces connues et chaque année ce nombre s'accroît de 6 à 7.000 en moyenne.

         Les Insectes jouent un rôle économique considérable entant que producteur de miel, de cire, et de soie; et d'autres avantages tels qu'ils favorisent la pollinisation des récoltes et assurent la production de fruits et de grains. Ils nuisent au confort de l'homme par les invasions ou pullulations massives des espèces d'Insectes ravageurs qui provoquent des dépérissements en forêts, et des destructions en cultures, en plus ils sèment la Maladie. L'invasion la plus considérable des sauterelles en Algérie, elle détermina une famine suivie d'épidémie de choléra et de typhus entraînant la mort de 245.494 Algériens en quelques mois (La population totale de l'Algérie dépassait à peine en 1907, un million d'habitants), (BALACHOWSKY, 1951). Et en 1930, en Nouvelle-Angleterre, plus de 10 millions d'hectares de forêts, bois, parcs et vergers ont été ravagés par les chenilles de Lymantria dispar L. (BALACHOWSKY, 1951).


    
Développement de l'œuf au papillon d'un Grand Porte Queue : Le Machaon.
Un reportage animé réalisé par KERRIS tayeb.

Position systématique et Origine des Insectes:

 Position systématique:

 

         Les Insectes formant une classe dans la série des Arthropodes. Le corps des Arthropodes est segmenté, protégé par un squelette externe, formé de plaques rigides (sclérites) articulées. Chaque segment du corps (ou sommité) porte primitivement une paire d’appendices articulés(d’où le nom d’Arthropodes).

         L’organisation interne des Arthropodes présente des caractéristiques importantes. Le sang n’est pas renfermé dans un appareil circulatoire clos; Il est diffusé dans la cavité générale du corps (hémocoele) par un cœur muni d’ouvertures latérales (ostioles) et dont la position est dorsale par rapport au tube digestif. Le système nerveux est composé d’un collier péri œsophagien, avec cerveau dorsal, d’une chaîne ganglionnaire ventrale, sauf rares exceptions, tous les muscles sont striés; pas d’épithéliums ciliés (JEANNEL, 1946).


Origines des Insectes:

 

         Les Insectes sont peut-être les plus vieux occupants de la surface des continents. Ils ont laissé des traces fossiles dans des terrains très anciens du Primaire (Dévonien de l’Écosse). Depuis que les animaux ont commencé de peupler la surface des terres émergées, c’est à dire depuis plus de 500 millions d’années, la multitude de leurs espèces pullule dans tous les domaines.

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Biologie et Morphologie des Insectes:

La biologie des Insectes:

         Les causes les plus déterminantes de la supériorité des Insectes du règne animal.

 1. La taille: Les Insectes sont des organismes relativement petits, dont la longueur varie de moins de ¼ de mm à environ 30 cm, et de l’envergure de ½ mm à environ 30 cm (en Algérie le sphinx du peuplier a une envergure 12,5 cm). Leurs petites tailles favorisent leurs dispersions parce qu’elles leur permettent de vivre dans une aire très restreinte. Chaque individu n'exige qu’une faible quantité de nourriture et, par conséquent, un grand nombre d’entre eux peuvent coexister dans un espace restreint. Pour citer un cas extrême, il est tout à fait normal que la surface d’une seule feuille de peuplier peu abriter des dizaines minuscules galles. chaque galle peut abriter 2 ou 3 « hôtes »; ainsi, une simple feuille de peuplier peut supporter des dizaines d’insectes minuscules.

Gale.

sphinx du peuplier.

2. Le squelette: Les Insectes ont un exosquelette rigide (fig. 1), formée de deux parties en dessous l’hypoderme, constitué par des cellules vivantes, reposant sur une membrane basale; par-dessus la cuticule, sécrétée par les cellules hypodermiques et elle-même décomposable en trois couches. La plus profonde est l’endocuticule, ou couche pigmentaire; au-dessus s’étend l’exocuticule, formée par des lamelles de chitine excessivement fines, dont l’épaisseur est de même ordre de grandeur que la longueur des ondes lumineuses; superficiellement, enfin, l’épicuticule, revêtement très mince, de nature diverse, mais non chitineuse, sans doute produit par la sécrétion des glandes hypodermiques. On appelle tout ce qui fait saillir à la surface des téguments: les Phanères. Il en est de deux types: Les phanères mobiles (fig. 2) sont des poils Tantôt ils forment une pubescence plus ou moins développée, tantôt ils sont isolés et spécialisés. Les soies (les poils isolés et spécialisés), leur étude chétotaxie) est de grande importance dans la systématique de certains groupes (Diptères).Les phanères fixes sont des denticules, des tubercules des dents. Ce sont aussi les terminaisons intracuticulaires des nerfs, faisant saillir sous forme de sensilli (cônes, bâtonnets, papilles).

    

Fig.  1 Coupe schématique du tégument d’un insecte

p.: poil; hy;: hypoderme; en.: endocuticule; ex.: exocuticule; ép.: épicuticule. (d’après WEBER.).

   

Fig. 2 Quelques types de phanères

A., B., C. : poils barbelés d’Hyménoptères.

D.  : poil adhésif du tarse du mâle d’un Carabique ( Coléoptère).

E. : écailles abdominales d’Hyménoptères. (Source: JEANNEL).

 3. La faculté d’adaptation: les Insectes vivent partout, sur les sommets des montagnes, les oueds, les lacs et les rivières, le Sahara, et les déserts brûlants. Les Insectes se sont adaptés à différents modes de vie et les plus importantes des adaptations se sont produites sur le plan des mœurs alimentaires. 

Chaque plante est l’hôte d’un ou plusieurs insectes. d’autres insectes se nourrissent de matière animale, soit en suçant le sang de plus grands soit en mangeant de petits organismes,. Mais ils sont plus nombreux encore à se nourrir de matières en décomposition et des bactéries de l’humus.

4. Le vol: La possibilité de voler a été un facteur extrêmement important de la dispersion des insectes. Elle leur permet d’échapper plus facilement à leurs ennemis, de s’accoupler plus facilement, d’atteindre de nouveaux biotopes et de nouvelles réserves alimentaires où ils pourront abandonner leur progéniture.

5. La métamorphose au cours de la vie:  La métamorphose que subissent de nombreux insectes est en grande partie à l’origine de leur multiplicité. En effet, lorsqu’une espèce se nourrit différemment aux deux stades de son développement: la chenille d’un lépidoptères mange les feuilles alors que le papillon aspire le nectar, aussi les larves de moustique sont aquatiques alors que l’adulte est aérien.

la chenille d’un lépidoptères mange les feuilles

 6. La reproduction rapide et prolifique de bon nombre des insectes. La mouche tsé-tsé met au monde 8 à 10 descendants, alors que la femelle du termite dans sa loge royale, pond plusieurs millions d’œufs au cours de son existence (JEANNEL, 1946).

la femelle du termite


La morphologie:

 

         La classification des insectes est basée sur des caractères morphologiques, une description générale de la morphologie externe s’avère nécessaire dans les clés de déterminations.

         Limité par l’exosquelette, le corps des insectes se divise en trois parties: tête, thorax, et abdomen (Figure n° 3):

         Le corps est formé d’une série d’anneaux ou segments, en principes identiques.  Les segments sont théoriquement au nombre de 20: 6 céphaliques, 3 thoracique, et 11 abdominaux mais certains ayant fusionné, il est impossible d’en faire le compte exact.

Fig. 3 Principales parties du corps d’un insecte type


1. La tête:

 

         La tête des insectes bien développée porte les principaux

 organes des sens - notamment les yeux et les antennes -, 

les pièces  buccales; et renferme le cerveau, les glandes

 salivaires, différents  muscles, et le début du tube digestif.

 

         La tête d’un insecte est une capsule plus ou moins

 complètement sclérifiée, formé de six segments céphaliques

 qui  sont  étroitement soudés (Figure n° 4).

 

         L’épicrâne enveloppe toute la face dorsale et les faces

 latérales  de la tête; on le divise en régions: vertex (Figure 

  n°5 v.), joues et,  occiput (Figure n°4 j. et s.o.). Alors  que

 l’épicrâne est une vaste  surface d’insertions musculaires

 (muscles, antennes et ( mandibulaires), le frontal recouvre

 les ganglions cérébroïdes.

    

Fig. 4. - Tête orthgnate d'un Orthoptère,

                    de face  et de profil.

epc.: épicrâne; oc.: ocelle; fr.: frontal; j.: joues; 

ep.: épistone;  la.: labre; m.: mandibule; 

s.o.: suture occipitale (D'après SNODGRASS.).

     

Fig. - 5 Tête prognate d'un Trechus (Carabique).

v.: vertex; ep.: épistone; la.: labre; a.: antenne; 

p.m.: palpe maxillaire; p.l.: palpe labial; lg.: languette;

 m.: mentum; g.: gula. (D'après JEANNEL).


1.1. L’appareil buccal:

         L’appareil buccal ou l’appareil masticateur des insectes, est formé par un ensemble de pièces, pièces buccales

Une paire de mandibules, qui ont la valeur d’appendices.

·     Une paire de mâchoires, ou maxilles, qui sont également des appendices et présentent, dans de nombreux cas,

      une pièce interne formant la partie masticatrice proprement dite, et une pièce externe articulée appelée palpe  maxillaire  

·    

·     La lèvre inférieure, ou labium, est une pièce unique formée par la soudure d’une paire d’appendices; elle 

      possède souvent une paire de pièces externes articulées, les palpes labiaux.

         Mais, si le plan général de ces pièces se retrouve chez la plupart des insectes, les pièces buccales subissent,

  par contre, de profondes transformations en rapport avec le mode de vie de l’insecte, avec sa physiologie et en 

  particulier son régime alimentaire. On peut distinguer plusieurs types d’adaptation fondamentale.

  (Fig. n° 7 - Planche: Pièces buccales d’après WEBER):

Le type broyeur ( exemple le criquet

 2. Le type lécheur-labial ( exemple l’abeille

 3. Le type piqueur-suceur ( exemple punaise des bois

 4. Le type suceur-maxillaire ( exemple piéride 

 5. Le type suceur labial ( exemple la mouche bleue

 

Fig. n° 7 - Planche: Pièces buccales d’après W).

 

1.-Larve d'Aeschna (Odonate). Type broyeur

2.-Trompe d'une ouvrière d'Abeille (Apis mellifica).Type lécheur.

3.-Tête d'une Phygane adulte (Trichoptère).Type lécheur.

4.- Tête d'un Deilephila euphorbiae (Lépidoptère; Sphingide).Type lécheur.

5.- Tête d'un Panorpa communis (Mécoptère). Type piqueur particulier.

6.- Tête d'un Palomena prasina (Hétéroptère; Pentatomide). Type piqueur.

7.- Tête d'un Culex domestica (Diptère; Culicide). Type piqueur.

8.- Trompe de Musca domestica (Diptère; Muscide). Type lécheur).


1.2. Les yeux

  Les yeux des insectes sont de types divers et de complication très variable. On peut les répartir en deux catégories:

·        Les yeux simples: on distingue 2 types d’yeux simple:

                       Les stemmates sont des yeux simples latéraux, situés sur les cotés de l’épicrâne, en arrière des antennes. 

                Ce sont les yeux des larves.

                      Les ocelles ont à peu près la même structure, mais sont des yeux médians. Ils sont en général au nombre de 

               trois et sont disposés en triangle au sommet de la tête  (Figure n° 7a): Un sur le frontal, deux sur l’épicrâne. 

               Les ocelles existent surtout chez l’imago; il est probable qu’ils servent uniquement à évaluer l’intensité lumineuse.

               D’une façon ou d’une autre, ils contribuent à accroître la sensibilité des yeux composés.

 1.                   Les yeux composés (Fig. 7a). 

·        typiques sont les yeux latéraux des adultes. Ils occupent la même place que les stemmates larvaires et les remplacent. Ils sont formés d’un certain nombre d’éléments visuels indépendants appelés ommatidies. Celles-ci sont coniques et chacune d’entre elles a son propre cristallin ou facette visible à la surface de l’œil (Figure n°8). Cette structure de l’œil, bien que donnant une image floue, est bien adaptée à la perception du mouvement. En effet, le moindre mouvement suffit à provoquer l’excitation de plusieurs ommatidies. L’insecte voit d’autant mieux que le nombre d’ommatidies est élevé, ce qui rend l’image plus nette et permet la détection de mouvements moins amples. Les Libellules qui capturent leur nourriture au vol, ont des yeux comptant près de 30.000 ommatidies et de ce fait leur vue est extrêmement perçante. Étant donné qu’elles dépendent presque entièrement de leur vue, elles ont par contre de très petites antennes.

      

fig. 7a Les yeux composés et les ocelles

.3. Les antennes:

         La majorité des immatures présentent une seule paire d’antennes. Les antennes ont un  rapport étroit avec les sens de l’odorat et du touché et, pour s’en convaincre, il suffit d’observer les fourmis lorsqu’elles se déplacent. Leurs antennes sont continuellement en mouvement et touchent de temps à autre le sol, tandis qu’elles se fraient un chemin à la recherche de nourriture.

         Il existe dans toute antenne d’insecte trois segments distincts qui sont:

Le scape qui est l’article basal; il s’insère par une rotule (scapobasal) dans une saillie (antennifère)  du cadre chitineux formé par l’épicrâne pour le recevoir. Le scape possède des muscles élévateurs et abaisseurs.

Le pédicelle, ou deuxième article, est généralement court, sa caractéristique principale est de renfermer des structures spéciales appelées « organes de Johnston » détectent les vibrations de l’air.

A partir du 3e article, toute l’antenne représente la flagelle.

·     Exemple : Les moustiques perçoivent les sons avec leurs antennes. A la base de l’antenne, l’organe de Johnston contient des cellules réceptrices des sons, avec leur noyau; grâce aux fibres nerveuses, elles envoient des influx vers le cerveau qui les interprète comme des sons.

  

Fig. n° 8a Divers types d’antennes.

A.: filiforme; B.: moniliforme; C.: serrulée; D.: pectinée;

E.: coudée; et en masse; F.: en massue; G.: lamelée.

    

Fig. n° 8b Divers types d’antennes.

A.: antenne en massue d’une  Puce ( Aphaniptère);

B.: antenne d’un Paussus Favieri ( Coléoptère ); 

C.: antenne aristée d’un Phora ( Diptère); 

  D.: antenne aristée d’un Melophagus ( Diptère ),

                nbsp;           ( Source: JEANNEL ).


1.4. Le cerveau:

         Les ganglions cérébroïdes formant le cerveau de l’insecte sont les centres coordinateurs d’activités complexes; un collier nerveux les unis à d’autres ganglions, d’où part la chaîne nerveuse ventrale.


2. Le thorax:

         Le thorax des Insectes est formé par trois segments qu’AUDOUIN, en 1824, a appelé prothorax, mésothorax et, métathorax (Fig. n°10). Chaque segment est muni d’une paire de pattes, et les ailes, s’il y en a, sont fixées sur les segments méso- et méta thoraciques, mais jamais sur le prothorax qui est souvent petit, voire même insignifiant. Les segments méso- et méta thoraciques sont généralement fusionnés pour former le ptérothorax, dont il est souvent difficile de distinguer les composants. Les ailes antérieures, attachées au mésothorax, sont habituellement plus développées que les ailes postérieures et, de ce fait le segment mésothoracique est normalement plus grand que le méta thoracique.

         Chez les Coléoptères, les ailes antérieures sont modifiées en élytres protecteurs, et le mésothorax est de taille réduite, alors que chez les Diptères (ex: la mouche), les ailes postérieures sont réduites à des haltères et, c’est le mésothorax qui constitue la quasi-totalité de la région thoracique, tandis que les segments pro- et méta thoraciques se réduisent à deux petits anneaux situés respectivement à l’avant et à l’arrière du mésothorax. 

         Les sclérites (Fig. n° 11) des segments thoraciques se subdivisant en de nombreuses petites plaques. 

·     Les sclérites primaires de la face dorsale  « les tergites », se divisent transversalement en trois régions: le préscutum, le scutum et le scutellum.

·     Les sclérites ou sternites pleuraux, situés sur les faces latérales du thorax, se composent essentiellement, pour chaque segment, d’un épisterne antérieur et d’un épimère, qui sont séparés par une suture pleurale.

·     Les sclérites ventraux (sternites) se partagent en trois parties principales correspondant aux divisions des tergites, et respectivement appelées prosternum, basisternum, sternellum.

Fig. n° 10 Principales parties du corps d’un insecte

 

 

 

 

 

 

     

Fig. n° 11 Thorax d’un Hyménoptère.

          A.: mésothorax, vue de dos; 

         B.: métathorax, face latérale.

psc.: préscutum; sc.: scutum; scl.: scutellum; pn.: postenotum;

 eps.: épisterne; epm.: épimère; st.: sternum;

 cx.: hanche; tr.: trochanter; fe.: fémur.  

                      ( D’après IMMS).

 


2.1. Les pattes:

  

       En général  les insectes adultes possèdent 6 pattes, généralement adaptée à la locomotion terrestre,

         Les pattes sont souvent modifiées dans d’autres fonctions. Beaucoup d’espèces vivent sous terre et ont des pattes fouisseuses (Fig. n° 13); soit des pattes "adaptations natatoires" (Fig. n° 14); soit des pattes "ravisseuses" (Fig. n° 15).

         Les pattes sont formées d’une suite d’articles qui sont: Hanche, trochanter, fémur, médius, tibia, tarse, et empodium.

·  

        Hanche « coxa »: La hanche s’articule aux pièces pleurales par plusieurs points d’attache., ils sont de forme très variable, globuleuses, lamelleuses, coniques etc.

· 

        Trochanter: C’est le second article de la patte de l’insecte, il est mobile sur la hanche, il a une articulation immobile mais quand il est uni au fémur par une arthrodie.

 

   Fémur « méros »: Toujours allongé, le fémur porte très fréquemment des vestiges de quatre rangées longitudinales de soies ou d’épines.

 

·     Médius « carpos », et Tibia « propodos »: Mieux encore que les fémurs, les tibias ont conservé des restes des rangées primitives longitudinales d’épines. Ce « genou » des insectes est une articulation secondaire (JEANNEL, 1946). Les tibias antérieurs portent souvent des organes de toilettes, constitués par la spécialisation de peignes servant à lisser les antennes. Un article disparu dans l’articulation du genou a été appelé médius (JEANNEL, 1925), et représente le carpos des Crustacés. Un médius développé existe chez les Adephaga (Coléoptère).

 

·     Tarse: il n’est qu’une fraction du propodos (tibia). On admet que le nombre régulier des articles du tarse soit de cinq dans certains groupes (Orthoptères, Coléoptères,

(Hyménoptères), ou de trois dans d’autres (Hémiptères). Le dernier article du tarse qui porte les griffes, a reçu des systématiciens le nom d’onychium.

 

·     Empodium: L’article ultime de la patte des insectes adultes est un petit nodule dans l’extrémité distale de l’onychium et sur lequel s’insère le tendon du muscle long fléchisseur, qui vient du fémur et coulisse dans tous les articles du tarse sans y prendre insertion. (JEANNEL, 1946). L’extrémité distale de l’empodium porte soit un phanère sensoriel, soit des organes adhésifs servant à la locomotion.

Fig. n°12 Patte intermédiaire gauche,

Face antérieure du Trechus bordei   (Coléoptère).

h.: hanche; in.: trochantin; tr.: trochanter; fe.: fémur; ti.: tibia; ep.: éperon tibia; ta.: tarce.   

( D’après JEANNEL.).

 

Fig. n° 13 Pattes fouisseuses.

A.: patte antérieur droite d’un Canthon ( Coléoptère); 

B.: patte antérieur gauche d’un Gryllotalpa (Orthoptère).

h.: hanche; tr.: trochanter; f.: fémur; t.: tibia; ta.:tarse

      ( D’après FOLSOM ).

 

Fig. n° 14 Pattes natatoires A.: patte postérieur droite de Gyrinus ( Coléoptère ); B.: patte postérieur gauche de Corixa ( Hétéroptère). 

tr.: trochanter;   f.: fémur; t.: tibia;  ta.: tarse.

                  ( D'après WEBER).

 

Fig. n° 15 Pattes ravisseuses

 A.: patte antérieur droite d’un Pelocoris

  ( Hétéroptère); B.: patte antérieur gauche

de Stagmomantis ( Dictyoptère; Mantis).

h.: hanche; tr.: trochanter; f.: fémur; 

t.: tibia; ta.: tarse       ( D’après FOLSOM )


2.2. Les ailes:

 

         La classification des insectes ailés repose en grande partie sur la nature des ailes. L plupart des ordres portent des noms se terminant par le suffixe -ptère qui a pour racine le mot grec « pteron » signifiant « aile », par exemple:-Diptères (deux ailes), Lépidoptère (ailes écailleuses).

 

         Les insectes sont le plus souvent munis de deux paires d’ailes fixées aux segments méso- et méta thoraciques.

 

         Chez les ordres d’insectes dotés d’ailes, surtout ceux qui présentent des ailes antérieures membraneuses,

la disposition des nervures constitue un élément important de la classification et de l’identification. C’est à COMSTOCK et NEEDHAM, 1898 que revient principalement le mérite d’avoir découvert cet agencement 

 

         Les ailes disparaissent par atrophie chez les parasites, les espèces de haute montagne et chez les femelles de certaines espèces (JEANNEL, 1946). Les ailes postérieures sont réduites à de petites haltères qui contribuent au maintien de l’équilibre chez les mouches (Diptères).

Fig. n° 16 Nervation alaire (schématique)

(D’après COMSTOCK et NEEDHAM).

 

Fig. n° 17 Deux types d’ailes

En haut: aile postérieure d’un Isogenus 

( Plécoptère), avec grand développement du champ jugal (Polynéoptère). 

En dessous: aile antérieure d’un Panorpa

 (Mécoptère), à champ jugal réduit (Oligonéoptère). (D’après SNODGRASS). 


3. L’abdomen:

 

         L’abdomen des insectes est formé de segments qui diffèrent des segments thoraciques en ce qu’ils ne portent pas de pattes. Chaque segment abdominale a un tergite dorsal et un sternite ventral.

 

         Les appendices des huitième et neuvième segments sont modifiés et constituent les genitalia (*), qui servent à l’accouplement et à la ponte. La morphologie de ces organes est un élément  précieux permettant de séparer des espèces étroitement apparentées.

 

 

(*) Les génitalia chez les femelles de certains insectes, ils se développent pour former un organe de ponte « ovipositeur », par exemple : le 1er cas : chez les Ichneumons, le long ovipositeur leur permet de déposer les oeufs sous la surface du sol, dans les tiges des plantes et même dans le corps des autres insectes. Le 2ème cas chez les abeilles et les guêpes, l’ovipositeur s’est modifié en un dard leur servant à se défendre et à paralyser leurs ennemis.

 

Fig. n° 18 Abdomen d’un Eosentomon  

( Protoure) à l’état adulte, montrant les 12 segments abdominaux

a.a: appendices abdominaux des trois premiers segments, d.: côté dorsal; st.: côté sternal. 

                    (D’après WEBER).

        

Fig. n° 19 Abdomen d’un Gryllus (Orthoptère). 

                         face latérale.

st.: sternites; t.: tergites; p.a.: paraprocte; ep.: épiprocte; ce.: cerque. (D’après SNODGRASS.).

      

Fig. n° 20 Oviscapte d’un Conocephalus  

                        (Orthoptère).

ce.: cerque; v.ve.: valve ventrale antérieure

 (8e sternite); v. int.: valve dorsale ou latérale 

(coxite du 9e urite).     (D’après IMSS) 



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