Conclusion
L’état général des suberaies est entièrement dégradé
et il est grand temps d’intervenir. Le chêne-liège qui occupe
une importante place dans l’économie forestière du pays se
trouve menacé. La préservation de cette source de revenu ne se réalisera
qu’après la mise en application de plans d’aménagements spécifiques
qui prévoient:
Þ
La prévention contre les incendies.
Þ
Le contrôle et l’organisation des pâturages.
Þ
La maîtrise des techniques d’exploitation du liège.
Þ
La protection
effective contre les maladies et parasites.
( Réseau de
surveillances )(Source KHOUS M.G. INRF 1990).
Le démasclage (ou déliègeage) du chêne liège est une opération
qui, mal réalisée peut compromettre le développement ultérieur
de l’arbre; par la suppression répétée d’une partie
importante de son enveloppe protectrice subéreuse: l’assise génératrice
externe se dessèche entraînant un déséquilibre physiologique de
l’arbre, traumatisme pouvant aller jusqu’à sa mort, ainsi que
la qualité, la quantité, le nombre des levées de liège.
Précautions
indispensables à prendre en cas de démasclage
·
Ne démascler
que des arbres sains et vigoureux.
·
L’âge de
l’arbre :
l’effet débitant du démasclage étant plus important sur les
jeunes arbres, ne démascler que lorsqu’une certaine circonférence
est atteinte (70 cm, soit vers l’âge de 40 ans ).
·
L’intensité
du démasclage :
pour réduire l’affaiblissement de l’arbre par démasclage,
la surface levée par arbre doit être proportionnelle à la
taille de l’arbre : la levée doit s’effectuer sur une
hauteur d’arbre égale au maximum à deux fois sa circonférence
à 1 mètre du sol ( exemple : Circonférence d’un arbre d’1 mètre
du sol est de 65 cm la levée doit s’effectuer sur une hauteur de
1,30 mètre ).
·
L’époque
: pour que la séparation de l’écorce se fasse sans
blesser le liber, l’assise génératrice subero-phellodermique
doit être en pleine activité ( au moment de la sève). La récolte
se situe en moyenne entre juin - Juillet, avec des variations plus
ou moins dues à des facteurs génétiques, stationnels, climatiques
( exposition, vent ) ou pathologiques ( attaques d’insectes Lymantria...).
·
La
technique : il
faut éviter d’arracher ou de blesser le liber :
Þ
Décoller
le liège avec précaution
après s’être assuré ( par sondage ) qu’il va bien décoller, arrêter
le travail si le décollement pose des problèmes
( période de sécheresse ou de mistral ).
Þ
Pratiquer
des entailles de décollement limitées à l’épaisseur du liège.
Þ
Détacher
les débris de liège
restant adhérents au liber.
Þ
Bien détourner
l’incision circulaire inférieure
( la plus basse possible : Insectes ).
·
La
surveillance : le
démasclage, opération délicate nécessite l’emploi
d’ouvriers leveurs qualifiés
et consciencieux
et une surveillance suivie réalisée par un personnel
compétent possédant technique et autorité. Le
séminaire tenu à Jijel en 1989 a proposé la formation des
ouvriers dans des écoles avant la récolte du liège.
(
Source ONF 1991 et SÉMINAIRE DU CHÊNE LIÈGE A JIJEL INRF 1989 ).
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